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Gobert: « Je sais que je suis un phénomène »

L’interview complète de Rudy Gobert interrogé par RMC

Malgré votre jeune âge, on dit que vous êtes l’un des cadres de cette équipe. Qu’en pensez-vous ?

Je suis d’accord. Je pense que je me considère comme l’un des cadres de cette équipe, tout en sachant que j’ai encore énormément de choses à apprendre. Dès cette année, je peux aider l’équipe à franchir un palier supplémentaire. J’évolue et je travaille jour après jour pour me faire progresser. On sait tous que j’ai un potentiel au niveau de la taille et athlétiquement, mais sans travail je ne serais rien. Je serais trop maigre pour jouer en NBA. Il y a toujours des petites choses sur lesquelles je dois encore plus travailler que les autres pour être en forme, parce que la taille est un avantage, mais elle peut être un désavantage si tu ne travailles pas de manière intelligente.

Comment vivez-vous votre nouvelle notoriété et les attentes placées en vous ?

Ça fait toujours plaisir mais si je ne suis pas bon, les personnes qui disent ça seront les premières à dire que Rudy Gobert est une déception. Vous savez, je ne me concentre pas vraiment là-dessus mais plus sur moi-même pour continuer à progresser.

On dit de vous que vous êtes un « phénomène ». Comment l’expliquez-vous ?

Je sais que je suis un phénomène, à ma manière. Mais ça s’explique par mes performances, ma particularité. J’ai un gabarit différent donc déjà ça fait un peu « phénomène de foire », par ma taille, le fait que je sois athlétique, que je dunke. Pas dans le sens péjoratif mais plutôt positif. On ne me l’a pas dit mais je m’en rends compte. En NBA, tous les joueurs auxquels je suis opposé font pratiquement ma taille, donc on ne voit pas vraiment la différence. Mais quand je suis en France, je m’en rends compte. Ici, mes coéquipiers sont habitués mais en dehors, je me rends compte que je ne suis pas quelqu’un comme les autres.

N’est-ce pas trop dur de se faire une place dans une équipe avec autant de grands joueurs ?

C’est assez facile. Plus que si c’était par exemple moi qui devais mener cette équipe par moi-même. Ils m’aident. On suit leurs traces, ils mènent la barque et nous on est derrière à essayer d’aider cette équipe. Dans cette équipe, ce qui est bien c’est qu’on est tous des personnes simples. Il n’y a pas de divas. C’est beaucoup plus facile d’avoir une bonne ambiance et une bonne alchimie quand tu as des gens simples.

 

Via RMC

Julien Lefebvre

Directeur de la publication: plus connu pour ses solides appuis que pour ses envolées lyriques.