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Collet « une sucession de cadeaux d’arbitrage »

Vincent Collet, entraîneur de l’équipe de France battue par l’Espagne en prolongation jeudi soir en demi-finale de l’Eurobasket, a lancé une charge virulente contre l’arbitrage, à l’instar de certains de ses joueurs dont le pivot Rudy Gobert.

« Dur de jouer quand quelqu’un peut vous toucher mais que vous n’en avez pas le droit ! », a écrit sur Twitter après la rencontre le pivot du Jazz d’Utah, qui n’a pas toujours pu défendre correctement sur Pau Gasol. Le pivot espagnol a bénéficié de 18 lancers francs (!) et en a marqué 16, contribuant à un total monstrueux à ce niveau de 40 points marqués en 36 minutes.

Pour Vincent Collet, c’est l’arbitrage très favorable au pivot double champion NBA (avec les Los Angeles Lakers) qui a expliqué que les Français n’aient pu, au troisième quart-temps, plier définitivement le match.

« On est à +10 points et ils reviennent avec quelques fautes que l’on commet loin du panier sur les grands. Ce sont les joueurs qui doivent décider (de l’issue du match). Oui, certaines fautes étaient justifiées. Mais ça ne peut pas être une faute à chaque fois, dès que le joueur reçoit le ballon. Ou alors il faut aussi siffler faute sur Gobert.

OK, Pau Gasol est un grand joueur, fantastique. Mais la FIBA doit faire quelque chose pour qu’il soit arbitré dans les règles car ses adversaires, ce n’est pas rien non plus, ce sont aussi de bons joueurs qui méritent d’être arbitrés normalement. Et ce soir, ce n’était pas juste, ce n’était pas du tout équitable. »

Collet a prolongé sa charge face aux micros des radios et télévisions :

« Ils peuvent remercier ces lancers francs accordés généreusement qui leur permettent de rester en vie. On était prêt à s’envoler et si on ne s’est pas envolé, ce n’est pas seulement à cause de l’Espagne. Dans ce type de match, j’ai totalement confiance en ceux qui arbitrent. Pour moi, ça ne devrait pas peser autant que ça.

Il y a eu une succession de cadeaux, on marquait des paniers pendant qu’eux marquaient des lancers francs, ce qui leur a permis d’être à seulement huit points à la fin du troisième alors qu’on pouvait être à 12 ou 14. (…) Globalement il y avait une vraie volonté de montrer qu’on n’allait pas être avantagé à la maison, c’est quelque chose que je comprends parfaitement parce qu’il faut de l’équité. Mais il faut de l’équité. »

Mis au courant de ces déclarations, l’entraîneur italien de l’Espagne Sergio Scariolo a été sans pitié avec son homologue français :

« Bien sûr, je ne suis pas du tout d’accord. De toute façon, je ne pense pas que quand on perd un match, la première chose à faire soit d’accuser les arbitres. Je n’ai jamais fait ça de toute ma carrière. Il a peut-être ses raisons mais je suis en désaccord sur ce cas précis et je suis en désaccord sur un plan éthique. »

Avant de se laisser aller à charrier, avec tout le sérieux du monde, le sélectionneur français : « Vous avez l’impression que vous êtes en train de battre l’Espagne sans la moitié de ses joueurs  et encore une fois vous perdez, ce doit être très frustrant  (…) Il n’a peut-être pas dit la chose la plus intelligente du monde mais il faut comprendre dans quel état il est. »

Julien Lefebvre

Directeur de la publication: plus connu pour ses solides appuis que pour ses envolées lyriques.