Ce soir la France retrouve une nouvelle fois l’Espagne pour ce qui est la plus grosse rivalité sur le plan européen depuis presque presque une décennie. Les bleus restent sur deux succès et espèrent bien en remporter un troisième devant leur public. Voici des extraits de la conférence de presse de Nicolas Batum
Florent Piétrus parlait hier d’une histoire d’amour entre la France et l’Espagne, c’est une expression qui vous plaît ?
Oui (sourire). On peut dire ça parce qu’à chaque fois qu’on se rencontre, on montre qu’il y a beaucoup d’amour entre les deux équipes. Mais il y a surtout beaucoup de respect. On sait qu’on est sûrement les deux meilleures équipes européennes des 4-5 dernières années. A chaque fois qu’on s’affronte, c’est une bataille, ça joue dur. Et ça va encore être le cas demain.
A quand remonte cette rivalité d’après vous ?
Pour nous, je pense que cela a commencé en 2009, en Pologne. On était invaincu après deux tours et ils nous infligent une grosse défaite. Puis il y a eu la défaite en finale en 2011. A partir de là, on a toujours eu cet esprit revanchard.
Faut-il du vice pour battre cette équipe d’Espagne ?
Il y a eu du vice des deux côtés, il n’y a pas eu que moi (sourire). Il faut utiliser tous les coups possibles pour les battre, dans le respect des règles quand même. Mais tous les moyens sont bons pour faire tomber l’autre, et ce sera encore comme ça demain. Ils ont à cœur de nous faire vivre ce qu’on leur a fait vivre l’année dernière chez eux. On a pu voir la déception du public, des joueurs, des médias. On se souvient de leur tête, de leur visage après notre victoire. On ne veut surtout pas vivre ça.
Rudy (Gobert) sera-t-il particulièrement ciblé, notamment par rapport à ce qu’il a fait l’an dernier face à Pau Gasol ?
C’est un match différent, Rudy a progressé depuis l’année dernière. Il a été la grande surprise de ce match-là. Là, ils savent à quoi s’attendre. Il a fait une grosse saison avec Utah, il réalise un très bon tournoi, et je ne pense pas que Pau ait oublié non plus. A Rudy de faire attention et d’avoir la même mentalité pour le stopper ou le limiter. Il en est capable, mais c’est également à nous de l’aider. Mais il a les habitudes pour gêner ou freiner Pau Gasol. »
Personnellement, vous étiez monté en puissance l’an dernier lors de la Coupe du monde, peut-on s’attendre au même scénario ?
Le 5 est différent de l’année dernière, où j’étais la première option en attaque. On a récupéré Nando et Tony, les deux manieurs de ballon. Mon job a totalement changé. J’ai dû m’acclimater à ça, mais on est à 7 victoires et aucune défaite. On ne va pas changer, ça me va très très bien. Le boulot que j’ai à faire, je pense bien le faire pour l’instant. Je ne pense pas mettre 35 points demain. Dans cette équipe, on a des talents pour répartir la marque, donc je ne me prends pas la tête par rapport à mon scoring.