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Collet: « On commence à sentir la ferveur »

Invité de Basket Time sur RMC hier soir, Vincent Collet a évoqué les deux derniers excellents matchs des bleus face à la Russie et la Serbie.

Le match qu’il a préféré entre la Serbie et la Russie

« La Serbie parce que je pense qu’une victoire vaut aussi par la valeur de l’adversaire. Et sans décrier la Russie, l’équipe que l’on a rencontrée hier (dimanche) était décevante. Il lui manque des joueurs mais il y avait probablement la fatigue du match de la veille, peut-être aussi l’annonce de la Fiba (la Russie est finalement autorisée à disputer l’Euro). Il y a des éléments qui font penser que la Russie a vite lâché donc je pense que la victoire contre la Serbie avait plus de valeur. Ces mêmes Russes dans trois ou quatre semaines nous ralentiront davantage. On sera obligés de jouer davantage demi-terrain donc on se prépare à ça, et c’est pareil en défense. Il faudra que l’on soit moins permissifs et que l’on donne moins de shoots ouverts comme on a pu en donner à la Finlande (défaite 76-67, le 1er août) ou hier. »

Alexis Ajinça et Rudy Gobert ensemble, à revoir ?

« Je ne sais pas si on le verra mais c’est tout à fait envisageable. On va essayer d’avoir des défenses secondaires, ce ne sont pas des défenses que l’on va utiliser de façon systématique. Mais il faut avoir des ressources parce que parfois notre système défensif est mis à mal par l’adversaire. C’est à chaque fois un rapport de force, parfois il ne nous est pas favorable, les adversaires trouvent les clés de votre défense donc il faut dans ce cas-là tenter des choses. C’était l’occasion de le faire. Même sur notre système défensif principal, on a pris une option qui est un peu différente de celle que l’on avait les autres années mais c’est dû en grande partie à Rudy Gobert qui a des capacités assez rares et que l’on essaye d’exploiter au maximum. »

L’adresse à trois points, la déception

« On verra par la suite mais c’est vrai qu’il faut qu’on ait une meilleure adresse. On sait qu’à un moment donné, on va tomber sur des équipes qui vont protéger le repli défensif et leur raquette. Il faudra que l’on mette des shoots pour ouvrir ces défenses. Il faut effectivement que l’on s’entraîne aux shoots. Mais on a quand même un certain nombre de joueurs qui sont capables de les mettre donc il ne faut pas non plus faire une fixation. Cela va peut-être venir avec la préparation. Il y a aussi ces fameux ballons, quand on sait qu’ils sont différents de ceux que l’on utilise toute l’année et qu’ils demandent probablement un temps d’adaptation. »

Le soutien du public

« On commence à sentir la ferveur, que ce soit à Nancy vendredi ou à Villeurbanne hier. Non seulement on est mobilisés, mais on a senti que derrière nous le public l’est également. Il y a de fortes attentes donc c’est ce qui va mettre une pression supplémentaire. On sent que les choses bougent, que les gens ont envie de cet Euro, ils ont envie que l’on réussisse. On se sent responsabilisés, c’est agréable de voir cette ferveur. On imagine déjà ce que ça pourrait être si l’on avait l’opportunité d’aller loin dans la compétition devant 27 000 spectateurs à Lille. C’est forcément quelque chose qui motive. »

 

RMC

EDF bronze 2005

Mémoires de coach (Episode 4): France – Serbie 2005

Quatrième épisode de mémoires de coach: France – Serbie 2005.

Vincent Collet alors assistant coach de l’équipe de France revient sur un des plus grands exploits du basket français. La magnifique victoire des bleus face aux serbes devant leur public à Novi Sad. Un match incroyable que les supporters des Bleus n’ont pas oublié.


Mémoires de coach (Episode 4) : « Un exploit qui… par FFBB

kim tillie

Kim Tillie quitte le groupe

Vincent Collet vient d’annoncer la mise à l’écart de l’intérieur Kim Tillie.

Kim a effectué une préparation exemplaire avec nous depuis le début. Il a été irréprochable mais la concurrence à son poste de jeu ne lui permet pas à ce jour de briguer une place dans le groupe final. J’ai apprécié les progrès effectués depuis l’année dernière et je lui souhaite une excellente saison avec son club. Kim reste bien entendu à la disposition du groupe France si nécessaire

Mam Jaiteh venu pour découvrir le groupe devrait lui aussi quitter le groupe dans les prochains jours.
La dernière place se jouera entre Charles Kahudi, Evan Fournier voire Thomas Heurtel

La France étrille la Russie 93-55

Un mois avant de les affronter au 1er tour de l’Euro, les Bleus ont remporté un très net succès sur les Russes ce dimanche à Villeurbanne. Une deuxième victoire consécutive de très bon augure pour la suite.

«Malgré tout, cela reste la Russie.» Même privée de deux de ses principaux atouts (Timofey Mozgov et Alexey Shved), même en proie à de sérieux tourments internes qui la place sous la menace d’une exclusion du prochain Euro, la Russie demeurait la Russie aux yeux de Vincent Collet. A savoir une formation qu’il convenait de ne pas prendre à la légère. De toute évidence, vu le début de match de son équipe, l’entraîneur français avait été parfaitement entendu. En effet, il fallait presque se pincer pour être certain qu’il n’y avait pas une erreur sur le tableau d’affichage. Au bout de quatre minutes de jeu, les Bleus, emmenés par un Tony Parker de suite dans le ton dans «sa» salle de l’Astroballe à Villeurbanne, menaient 17-2 ! Tournant à 86% de réussite au tir, la France récitait ses gammes avec un cinq majeur qui a de grandes chances d’être celui qui débutera l’Euro, avec Nando De Colo au poste d’arrière, Nicolas Batum à l’aile et un tandem Boris Diaw-Rudy Gobert très complémentaire à l’intérieur.

La Russie ne réagira finalement jamais
Assommés d’emblée, les Russes mettaient du temps à se remettre la tête à l’endroit. Le premier quart-temps s’achevait ainsi sur un avantage de 17 longueurs pour la France (28-11), impressionnante des deux côtés du parquet. La démonstration se poursuivait encore cinq minutes, avec un écart qui atteignait les 25 unités (45-20) sous l’impulsion de la bonne entrée du duo Lauvergne-Ajinca (13 points à eux deux lors du deuxième quart). Mais la Russie réagissait avant de rejoindre les vestiaires avec une petite salve de tirs primés qui ne bouleversait pas la physionomie de la rencontre, mais atténuait le montant de la facture (50-30 à la pause pour les Bleus). Dès la reprise, Fridzon et consorts tentaient bien de donner raison à Collet en amorçant leur retour (53-37, 24e), mais cette velléité ne durait pas.

Sur la lancée de sa bonne sortie contre la Serbie vendredi soir (15 points lors du succès des siens 78-65), Batum (13 points) remettait son équipe dans le sens de la marche. Surtout que la défense française posait d’importants problèmes aux Russes, qui perdaient beaucoup trop de ballons (16 pertes de balle en 30 minutes) pour espérer réussir un improbable hold-up. Du coup, à l’entame du dernier acte, il n’y avait plus guère de suspense (71-48). Ce qui n’empêchait pas Collet de garder tous ses joueurs concentrés, à l’image d’un Kahudi qui en profitait pour se distinguer avec 10 points. Alors que se profile bientôt la liste définitive pour l’Euro, il n’y a pas de petit profit. Tout comme il est intéressant pour la France d’avoir pris un lourd avantage psychologique sur les Russes, écrasés finalement de 38 points (93-55).