Victoire des bleus face à la serbie

Les basketteurs français ont lancé leur campagne de préparation à l’Euro en dominant largement une équipe de Serbie pas encore au complet, 78 à 65, vendredi à Nancy.

Grâce à ce succès, les Bleus ont effacé le couac de Tampere, où ils s’étaient inclinés face à la modeste Finlande (76-67), le week-end dernier, dans leur première rencontre amicale.

L’air de l’Hexagone, pourtant étouffant dans la salle combe, et non climatisée, de Gentilly, a visiblement fait du bien aux coéquipiers de Tony Parker.

Bien plus attentifs en défense et plus durs dans les duels, les Tricolores ont surtout montré beaucoup plus de conviction que lors de l’escale nordique. Il leur était interdit de trébucher lors de ce premier rendez-vous en France. Question de fierté.

Par rapport au premier match, l’entraîneur Vincent Collet avait récupéré Nicolas Batum et Boris Diaw, revenus d’un match de gala en Afrique du Sud, et Nando De Colo, remis d’une blessure. L’apport de ce trio majeur, auteur de 35 points, dont 15 pour Batum, a tout changé.

Soucieux de montrer que l’appel à la mobilisation de leur entraîneur avait été entendu, les Français ont pris la tête lors de cinq premières minutes enthousiasmantes (19-9, 5e).

Si tout n’a pas été parfait par la suite, notamment lors d’un deuxième quart-temps stérile en attaque (8 points marqués), les Bleus ont montré beaucoup de belles choses et n’ont jamais lâché les commandes.

Lorsque les Serbes sont revenus à cinq points dans le dernier quart-temps, Tony Parker est sorti de sa -relative- réserve pour plier le match (16 points au total).

« On a été plus intenses dès le début et on leur a rendu la vie difficile », a commenté Rudy Gobert, dominateur à l’intérieur (10 points) avec Joffrey Lauvergne (9 points).

Les Bleus ont pris leur revanche sur la demi-finale de la Coupe du monde. Mais par rapport à l’été dernier, la sélection serbe n’était pas tout à fait la même, son meilleur joueur, le meneur Milos Teodosic, n’étant pas encore dans le groupe. Une absence qui oblige à relativiser un peu la signification de ce succès, même si sa doublure, Bogdan Bogdanovic, a été excellente (16 points).

« Ce n’était pas vraiment la victoire, mais la manière qui comptait. On essaie de monter en puissance », a souligné Boris Diaw.

La prochaine étape de cette préparation marathon qui doit leur permettre d’arriver au sommet de leur forme pour le coup d’envoi de l’Euro, le 5 septembre à Montpellier, conduira les Français à Villeurbanne, où ils affronteront un autre grand du basket européen, la Russie, dimanche. Puis ce sera leur tour d’aller en Serbie pour un « match retour » à Belgrade mercredi.

 AFP

Julien Lefebvre

Directeur de la publication: plus connu pour ses solides appuis que pour ses envolées lyriques.