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Rudy Gobert: « Il ne faut pas que les gens aient l’espoir de nous battre »

Rudy Gobert est revenu sur la préparation des bleus sur RMC Infos.

C’est à la fois long et court. On a beaucoup de choses à mettre en place dans un temps assez court donc tous les matches sont très importants. Au début, on a eu des périodes avec que des entraînements, à l’INSEP et à Pau. C’est plus dur. Je préfère quand il y a des matches. Il y a le public, déjà, et on peut travailler nos systèmes en situation. On peut aussi s’adapter à différents styles de jeu. Dans cette préparation, on a eu ce qu’on attendait. C’est surtout de la rigueur. Vincent nous demandait d’être vraiment concentrés sur la défense, les placements, l’attaque aussi avec les systèmes, les détails. Ce sont les détails qui vont faire la différence entre une bonne et une très bonne équipe. Certains matches vont se jouer à quelques points, quelques possessions, donc chaque détail est important.

La défaite en Serbie a été un moment clé de la prépa.

On s’est dit que ça ne pouvait plus arriver. Qu’il ne fallait plus que ça arrive. Tony nous a dit de nous inspirer de l’Espagne à l’époque où elle nous avait battus dix fois de suite. Il ne faut pas que les gens aient l’espoir de nous battre. Que ce soit en préparation ou en matches officiel, il faut qu’on soit un rouleau compresseur, qu’on se fasse respecter et que les autres se disent qu’il va falloir faire un exploit pour nous battre. Là, on avait l’impression d’en avoir encore sous le pied après le match. Est-ce qu’on en garde justement sous le pied durant cette préparation ? De mon côté, non. Mais le coach ne va pas faire jouer les titulaires 30 minutes maintenant. Ce serait bête. Il faut que tout le monde soit en forme et au top donc il fait un peu plus tourner. Mais quand on est sur le terrain, on est à 100%, comme dans un match officiel.

Concernant les deux autres pivots de l’équipe, Alexis Ajinça et Joffrey Lauvergne, tout se passe bien.

Ça se passe très bien. En dehors du terrain, j’ai de très bons contacts avec les deux. Ils sont même deux des personnes avec lesquelles je m’entends le mieux. On sait faire la part des choses. On est tous sur le même bateau, avec un objectif commun. Je ne joue pas contre Joffrey ou Alexis mais contre les autres équipes. On sait qu’on aura besoin de tout le monde en forme et à son meilleur niveau. C’est toujours dur de se partager les minutes mais au final on a tous le même objectif. Jouer ensemble avec Alexis ? On l’a fait une fois contre la Russie, lors des quatre dernières minutes. C’était pas mal. Offensivement, si l’équipe en face fait zone, je ne vois pas qui peut nous arrêter. On peut tous les deux passer la balle et Alexis a un bon shoot à mi-distance. Au niveau du rebond, je ne vois pas comment ils peuvent nous contrôler. Le problème, c’est défensivement. Mais sur ce match, on avait bien défendu. J’étais un peu plus à l’aile et Alexis au milieu. Avec nous deux en bas, c’était compliqué. Avec Alexis, on comprend tous les deux bien le basket donc ça vient plus facilement.

Julien Lefebvre

Directeur de la publication: plus connu pour ses solides appuis que pour ses envolées lyriques.