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Interview Collet : « ca sera un echec si on ne se relève pas »

 

Qu’est-ce qui est le plus préjudiciable, ne pas gagner l’Eurobasket ou ne pas décrocher de qualification directe pour les Jeux Olympiques ?

Vincent Collet : « Je parlais de deux objectifs depuis le début de la préparation : la défense du titre et la qualification pour Rio. Le plus handicapant est de ne pas se qualifier directement pour les JO. C’est loin d’être fait (la France disputera le tournoi de qualification – NDLR). Il y aura trois tournois et une seule équipe sera qualifiée à chaque fois. On sait que de bonnes équipes européennes comme l’Allemagne, l’Italie, la Turquie et le perdant de ce soir (Lituanie ou Serbie) seront présentes. Ce tournoi qui aura lieu très tôt en juillet va poser des problèmes d’organisation et de regroupement. C’est donc vraiment très préjudiciable de ne pas être directement qualifié pour les JO. »

Avez-vous eu le temps de revoir le match d’hier ?

« Gagner l’Euro chez nous était aussi mon rêve. »

Vincent Collet : « Non, la séance est prévue pour cet après-midi. Pour hier, vous savez que c’est rare que je parle d’arbitrage en conférence de presse. Les rencontres de haut niveau se jouent sur des détails et, hier, je considérais que ces détails-là (l’arbitrage – NDLR) ont eu une importance capitale. Pas dans l’emballe final. On a perdu ce match. On a mal géré les dernières minutes. Moi je faisais référence aux moments où l’on menait au score. On dominait et les coups de sifflets ont été en notre défaveur alors que l’on faisait la différence. Ils sont restés vivants avec les lancers-francs. Notre confiance s’est envolée lorsque nous n’avons pas su porter l’estocade. Nous sommes responsables de la défaite mais l’arbitrage a pesé sur le match. »

A titre personnel, que vous inspire votre record de victoires en championnat d’Europe pour un coach français ?

Vincent Collet : « Je n’y pense pas beaucoup. Gagner l’Eurobasket devant notre public était notre rêve, au staff, au même titre que celui de nos joueurs. Ce sont des moments uniques dans la carrière d’un coach. Jouer dans ce stade, avec cette ambiance… Je voulais aider cette génération (celle de Tony Parker, Boris Diaw et compagnie) à atteindre ces objectifs, à savoir être sacrée championne d’Europe chez elle et décrocher une médaille aux Jeux. C’est une chute mais pas encore un échec. Ce sera un échec si on ne se relève pas. »

Julien Lefebvre

Directeur de la publication: plus connu pour ses solides appuis que pour ses envolées lyriques.